Carreau sifflant

11,50

Littérature. 15 à 95 ans.

Péache, 16 ans. Révélation littéraire de l’année 2022 avec Mes mains pour les tiennes, sa puissance d’écriture nous ouvre ici la porte de l’âme humaine dans sa nudité la plus ultime. En filigrane, l’injustice sociale, dont elle se fait l’avocate inspirée, inspirante, subtile et éloquente.

« Envoûtante et joviale lorsqu’il s’agit de prendre les commandes. Une adresse fascinante pour porter les six assiettes à la poterie parfaitement sculptée, blanche, épaisse et vernissée. Une maîtrise de soi lors des compliments et des gestes déplacés. Jouer la bigote, se munir d’une pelle, enterrer son estime et récurer la vaisselle. »

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Description

  • 124 pages
  • Format : 11,5 X 18
  • Couverture souple
  • Éditions Du sable et des cailloux
  • Collection « Jeunes Prodiges »
  • Imprimé en France : Aquiprint (Bruges, 33)
  • Dépôt légal : juin 2023

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1 thoughts on “Carreau sifflant”

  1. Ce livre a été publié par les Éditions Du sable et des cailloux, collection Jeunes Prodiges… Et une certitude, l’auteure est un prodige de 16 ans !
    Difficile de « caser » ce livre dans un genre, et c’est ce qui en fait justement sa singularité et l’attrait qu’il a exercé sur moi. Et sans aucun doute, j’ai l’intuition que l’auteure ne doit pas vraiment aimer les cases !
    L’histoire semble vouloir échapper au lecteur comme pour le perdre dans ses méandres et le plonger dans l’abime d’une tragédie, pour le pousser aux frontières du possible et de l’impossible. Et pourtant, il comprend que ce récit obéit à une logique implacable et contient son fil conducteur que j’ai peut être compris, à ma manière : un homme que la vie va fuir fait un retour sur celle-ci :
    Une mère originaire de l’Afrique du Sud qui débarque à Bordeaux en 1915.
    Ses deux fils qui naissent à 4 minutes 33 d’écart en avril 2025. « Qu’est-ce que je suis pour toi, maman ? » questionne le premier qui ne reçoit pas la tendresse maternelle entièrement reportée sur l’autre.
    Et aussi le père qui témoigne un certain amour, mais est-il aussi un protecteur ? N’est-ce pas lui qui abandonne un jour ?
    Ce « premier » garçon sera arrimeur de caisses à vins, soldat du feu, ouvrier forestier, il rencontrera son aimée, aura une fille, mais… Il a « mal à l’infini », cet homme, surtout depuis que celle qu’il aimait et qu’il appelait sa « fenêtre », ne laisse plus passer la lumière et l’air qui le tenaient debout.

    Aucun prénom, ici. Comme si cela n’avait pas d’importance… Ah si ! Lucidité, Bien-Aimée, Marticule qui deviennent des personnages à part entière. Mais ne sont-ils pas tout simplement les voix qui habitent la tête de l’homme qui parle dans ce roman (« je ») et se disputent la place dans son cerveau, ou se tiennent peut-être la main ? Démence ou juste souffrance et lucidité aigües mises à nu ?
    Un propos où l’on crie haine en pensant amour, où l’on se noie alors que l’on s’envole haut dans le ciel avec les grues, où l’on se veut vengeance alors que l’on est juste en besoin d’être consolé. Où l’on vomit simplement sa douleur comme on peut, pour appeler à l’aide. Où l’on ne sait plus qui l’on est vraiment dans un monde qui ne ressemble pas à ce qu’il devrait être et empêche d’être soi. Où l’on se révolte contre l’injustice.
    Je suis bouleversée par l’écriture spontanée de l’auteure dont les mots naissent, s’encrent à leur guise dans une pulsion de rage et de révolte et s’assemblent pour construire des phrases puissantes, aiguisées, tranchantes qui deviennent par pure magie poésie infinie. Oui, chaque phrase est un cri, chaque phrase est une pure merveille et d’une sensibilité remarquable.
    S’il vous plait, Péache, poursuivez… écrivez encore, car je crois que vous êtes bien un prodige des mots !

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