Bonne nouvelle du printemps (#1) : distribution, par Pollen !

Petite énigme sur le monde du livre…
1) Je suis caché bien qu’en plein centre.
2) Sans moi, les livres sont sans lecteurs et les lecteurs, sans livres.
Je suis ?
Le distributeur, bien sûr ! Le maillon de la chaîne qui permet au livre d’arriver de l’éditeur jusqu’au libraire. Comment ça se passe ?
Suivez-moi, je vous emmène faire un tour dans… notre passionnante histoire !

Scard 21 et les tomes 1 et 2 de Léo Wixtair chez Fantasio à Villeurbanne.

Phase 1 : distribuer soi-même les livres.

C’est ainsi que nous avons commencé aux éditions Du sable et des cailloux. Balluchon sur le dos, rempli d’optimisme, de patience et de bonne humeur, nous avons arpenté sans relâche les librairies de la région. Librairies qui nous ont réservé le meilleur des accueils et que nous souhaitons aujourd’hui remercier : vous n’aviez pas besoin de nous bien sûr, et pourtant, vous avez trouvé de la place dans vos rayonnages ! Bravo et merci pour votre engagement à nos côtés !

Seulement, cette formule, fort sympathique et incontournable quand on part de rien, montre vite ses limites : entre déposer un livre sur l’étagère d’une librairie, et le retrouver dans vos mains, lecteurs, il y a un fossé qui n’est franchissable qu’à deux conditions :
-> l’implication de l’équipe de la librairie, qui doit être habitée d’une extraordinaire passion pour la recherche de la perle rare.
-> la renommée de l’auteur, qui relève de tout aussi extraordinaires compétences en communication pour capter un électron de lumière à côté des géants du secteur.

Ainsi, l’expérience fut intéressante, les rencontres riches et belles, mais nous avons dû rapidement nous rendre à l’évidence : nous ne remplirions jamais aucune des deux conditions, et nos livres n’arriveraient jamais jusqu’à leurs lecteurs de cette façon-là.
Pour autant, nous n’avions pas perdu notre temps : c’est sur l’énergie transformée en capital confiance dans la phase 1, qu’a pu se construire la phase 2.

Péache, Scard 21 et Onix à la Fnac de Roanne.

Phase 2 : ne pas distribuer les livres du tout.

La plupart d’entre vous, lecteurs de cet article, nous avez rencontrés depuis moins d’un an. « Rencontrés », pour de vrai, physiquement. Car de pseudo-distributeurs, nous nous sommes transformés en « équipe de librairie itinérante ». Vous nous retrouvez de plus en plus régulièrement chez les libraires, sur les salons, dans les médiathèques, qui nous permettent de nous présenter à vous, d’échanger avec vous sur nos livres, nos auteurs, nos projets. Le courant passe. Vous nous lisez, vous nous encouragez, vous nous suivez.
Cette phase nous comble. L’équipe de la maison d’édition, les auteurs, les jeunes que nous accompagnons dans l’écriture, tous, nous adorons vous rencontrer et échanger avec vous ! Quoi qu’il advienne avec la phase 3, la phase 2, elle, continuera !

Pourquoi une phase 3 alors ?

Phase 3 : la distribution par… un distributeur !

Parce que la phase 2, très sympathique elle aussi, a ses limites. Vous êtes nombreux à les avoir expérimentées déjà : pour offrir un roman que vous avez lu et aimé chez nous, lire la suite d’une de nos séries, ou découvrir une de nos nouveautés, que vous soyez librairie, médiathèque ou lecteur, vous devez soit passer par internet et des frais de port qui représentent la moitié du prix du livre ; soit attendre que l’on organise une rencontre près de chez vous. Quelle frustration !
Pour y remédier, une solution : la distribution, la vraie, par un distributeur. Ce dernier centralise les stocks des éditeurs et reçoit les commandes des libraires, ce qui permet aux livres, par la concentration des volumes, d’arriver au lecteur sans coût supplémentaire.

« Sans coût supplémentaire ? » Pour vous, amis lecteurs. Car c’est l’éditeur, désormais, qui supporte les frais logistiques. Des frais disproportionnés pour une microscopique maison d’édition comme la nôtre. Mais vous connaissez le paradoxe de l’œuf et de la poule, n’est-ce pas ? Pour que nos livres soient plus facilement et largement accessibles, nous devons passer par un distributeur. Pour passer par un distributeur, il faut générer beaucoup plus de volume. Pour générer beaucoup plus de volume, il faut que nos livres soient plus facilement et largement accessibles…

Aujourd’hui, malgré notre petite taille, le distributeur Pollen nous accorde sa confiance et nous ouvre la porte de son réseau. Avec notre balluchon toujours rempli d’optimisme, de patience et de bonne humeur, nous voici donc partis pour une nouvelle aventure ! Une aventure que nous écrirons ensemble, ami lecteur, ou qui ne s’écrira pas.
Tu veux qu’elle s’écrive, n’est-ce pas ? Alors, les quatre livres suivants sont d’ores et déjà disponibles chez le libraire le plus proche de chez toi. Ce week-end, tu peux soit toquer directement à sa porte, soit passer par l’intermédiaire de ta médiathèque, qui ira toquer pour toi à sa porte !

Nous croyons en nos valeurs.
Nous croyons en nos projets.
Nous croyons en nos auteurs.
Nous croyons en nos libraires.
Nous croyons en toi, notre lecteur !

1 thoughts on “Bonne nouvelle du printemps (#1) : distribution, par Pollen !”

  1. Alors que, auteurs, nous évoluons plutôt dans la sphère artistique, nous devons effectivement passer par tous ces anneaux de poussières gravitationnelles que sont les éditeurs, les distributeurs, les libraires qui, tous, prennent en main cette super sphère qui touchera enfin le lecteur pour le plus grand bien de tous.
    Merci pour cette excellente mise au point. Et croisons les doigts pour la suite.

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